De moi, vous dire..

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Ma vie, c'est du bonheur à ne plus savoir qu'Enfer. Journaliste littéraire et culturelle pour le BSC News Magazine, je suis une passionnée, amoureuse de la vie et boulimique de mots. Ceux que je dévore à travers mes très nombreuses lectures, et ceux qui se dessinent et prennent vie sous ma plume. Je travaille actuellement à l'écriture d'un roman, d'un recueil de poèmes ainsi que d'un recueil de tweets. A mes heures perdues, s'il en est, j'écris des chansons que j'accompagne au piano. Mon but dans la vie ? Réaliser mes rêves. Work in progress... LES TEXTES ET POÈMES PRÉSENTS SUR CE BLOG SONT PROTÉGÉS PAR LE CODE DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE (COPYRIGHT).

27 juil. 2011

BSC News de juillet-août 2011


Le nouveau numéro du BSC News vient de paraître !

Ce mois-ci, c'est un numéro extra-livresque que nous vous proposons ! Rien que ça ! Et oui, comme votre magazine préféré part en vacances au mois d'août (pour revenir encore plus en forme à la rentrée !), ce numéro double vous offre encore plus de chroniques, d'interviews, de découvertes et de plaisir !

Vous pourrez y découvrir mes quatre nouvelles chroniques littéraires, dont trois véritables coups de cœur à ne surtout pas manquer : "Rouge majeur" de Denis Labayle, un roman passionnant et poétique aux allures d'œuvre d'art ; "Les heures souterraines " de Delphine de Vigan, un roman contemporain, douloureusement réaliste, qui nous plonge avec beaucoup de sensibilité dans les affres de la solitude quotidienne ; "L'amour dure trois ans", de Frédéric Beigbeder, un livre au style percutant qui nous offre une vision de l'amour aussi défendable qu'inquiétante ! ; et enfin "Les émotions au coeur de la santé", un ouvrage très enrichissant et accessible pour nous aider à comprendre et à dompter nos émotions.


Ne manquez pas non plus le portfolio exceptionnel de Birgit Krippner, qui nous fait visiter New York à travers 13 pages de photographies atypiques, la sélection polars d'Eric Yung, l'interview de Michaël Dian, par Maïa Brami, les découvertes Jazz de Guillaume Lagrée, les choix musicaux d'Eddie Williamson, et bien d'autres surprises !

N'hésitez pas à le feuilleter, à le lire, à vous y abonner, et à laisser vos commentaires, ici ou ailleurs !
Bonne lecture, et bon été !

Si vous n'êtes pas encore abonné(e) au BSC News, n'attendez plus et cliquez ICI !
C'est 100% gratuit !

26 juil. 2011

Chronique "La délicatesse", David Foenkinos



« Nathalie avait lu la détresse dans le regard de Markus. Après leur dernier échange, il était parti lentement. Sans faire de bruit. Aussi discret qu'un point-virgule dans un roman de huit cents pages. »
Nathalie est une jeune femme discrète qui aime les choses simples et à qui la vie a toujours souri. « A vingt ans, elle envisageait l'avenir comme une promesse. »
Son histoire avec François s’était passée de la même façon que le reste de sa vie : sans nuage. Ils s’étaient mariés et vivaient heureux depuis sept ans. Jusqu’à ce que le drame survienne, bouleversant ce précieux équilibre : alors qu’il vient d’abandonner Nathalie à sa lecture pour aller faire son jogging, François se fait renverser par une voiture et perd la vie. Difficile pour Nathalie d’envisager l’avenir après un tel drame. Plus rien ne semble aller de soi, jusqu’aux choses les plus anodines en apparence.
« Le livre était ainsi coupé en deux ; la première partie avait été lue du vivant de François. Et à la page 321, il était mort. Que fallait-il faire ? Peut-on poursuivre la lecture d'un livre interrompu par la mort de son mari ? »
Anéantie par la tristesse, Nathalie se réfugie dans sa solitude et se refuse à céder aux convoitises de ses collègues de bureau. Jusqu’au jour où…
C’est un roman tendre, d’une infinie délicatesse, douloureux et drôle à la fois, que signe ici David Foenkinos, avec la plume poétique et décalée qu’on lui connaît. Maniant l’humour avec habileté et subtilité, sans jamais tomber dans le sarcasme, il porte un regard sensible et léger – parfois coquasse - sur les thèmes graves qui perturbent les rapports humains, la souffrance, le deuil.
« C'était d'une intensité rare. Ils étaient là, tous les deux, côte à côte, à quelques mètres de la tombe de François. A quelques mètres du passé qui n'en finit pas de ne pas finir. La pluie tombait sur le visage de Nathalie, si bien qu'on ne pouvait pas discerner où étaient ses larmes. Markus, lui, les voyait. ll savait lire les larmes. Celles de Nathalie. Il s'approcha d'elle et la serra dans ses bras, comme pour encercler sa souffrance. »
Ce livre ne se lit pas, il se déguste comme un bonbon acidulé, au rythme des petites parenthèses coquasses que nous offre l’auteur entre deux chapitres : recette de cuisine, paroles de chanson, définition de mots ; ou encore des notes de bas de page - absurdes parce qu’inutiles ! - qui font sourire et rendent l’angoisse moins angoissante, la douleur moins douloureuse, le désespoir moins désespérant.
En définitive, un roman qui porte merveilleusement bien son titre !
Mélina Hoffmann
Chronique publiée dans le BSC News Magazine de juillet 2011 et sur le site Internet du BSC News.

11 juil. 2011

Chronique "Chroniques d'une pieuvre", de Laure Mezarigue



« L'épisode malheureux avec l'Homme-Panda avait sérieusement égratigné mon côté fleur bleue au profit d'une facette plus désinvolte que je ne me soupçonnais guère. Cette déconvenue me fit comprendre que, à l'heure du tout jetable où une relation chasse l'autre, les histoires d'amour ne font pas de vieux os. Si la société de consommation avait transformé l'humain en vulgaire produit, pourquoi ne pas faire du shopping au gré des catalogues en ligne ? »
Suite à un divorce douloureux, une trentenaire vagabonde sur la Toile, en quête de l'homme idéal.
Mais elle va rapidement se rendre compte que ses attentes et espoirs sont un peu trop élevés ! En guise de princes charmants vont se succéder des hommes aux personnalités hors-norme. Il y a l'Homme Panda, l'Homme Mégalo, ou encore l'Homme Gourmet, ainsi qu'elle les surnomment !
Des rencontres coquasses, inattendues et savoureuses dont, rapidement, elle ne parvient plus à se passer. Et nous non plus ! Le virtuel prend le pas sur le réel et les déceptions s'enchaînent, la poussant peu à peu à "affiner ses tactiques de recherche"! Et nous nous délectons ainsi, au fil des pages, de ses déboires amoureux avec ses "muses électroniques", qu'elle nous fait partager sur un ton déjanté en les agrémentant avec spontanéité de commentaires parfois hilarants !
Un délicieux roman contemporain que l'on n'a plus envie de lâcher une fois commencé ! Laure Mezarigue manie l'humour avec beaucoup de doigté, d'aisance et d'efficacité. Un vrai régal !

Mélina Hoffmann

Chronique publiée dans le BSC News Magazine de juin 2011.