De moi, vous dire..

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Ma vie, c'est du bonheur à ne plus savoir qu'Enfer. Journaliste littéraire et culturelle pour le BSC News Magazine, je suis une passionnée, amoureuse de la vie et boulimique de mots. Ceux que je dévore à travers mes très nombreuses lectures, et ceux qui se dessinent et prennent vie sous ma plume. Je travaille actuellement à l'écriture d'un roman, d'un recueil de poèmes ainsi que d'un recueil de tweets. A mes heures perdues, s'il en est, j'écris des chansons que j'accompagne au piano. Mon but dans la vie ? Réaliser mes rêves. Work in progress... LES TEXTES ET POÈMES PRÉSENTS SUR CE BLOG SONT PROTÉGÉS PAR LE CODE DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE (COPYRIGHT).

30 avr. 2013

'La clé pour vivre selon la Loi de l'attraction', Jack Canfields, D.D Watkins



« Vous êtes beaucoup plus puissant que vous n’en avez conscience. Vous créez tout dans votre vie. Une fois que vous acceptez totalement cette réalité et que vous en prenez la responsabilité, vous pouvez accomplir tout ce que vous décidez d’entreprendre. Vous êtes l’auteur de votre propre vie et vous pouvez choisir de prendre la direction que vous souhaitez. Vous avez la capacité de changer votre vie. Vous avez la capacité de créer le futur que vous désirez. Vous possédez un potentiel illimité. »

Vous connaissez forcément cette image du verre que l’on peut choisir de voir à moitié plein ou à moitié vide. Un regard différemment porté sur une même réalité, et les choses prennent alors une toute autre tournure. On se réjouit ou on se lamente, on profite de ce qui est ou on se plaint de ce qui n’est pas.

Il en va de même pour la vie en général, la notre en particulier. Pour chaque situation à laquelle nous nous trouvons confronté, il existe plusieurs réalités entre lesquelles nous sommes libres de choisir. Chaque situation porte en elle un potentiel de croissance qu’il nous appartient de révéler et d’exploiter.

Voir le verre à moitié plein ne le remplira certainement pas, mais ce nouveau point de vue nous permettra, non seulement de mieux vivre la situation, mais aussi d’adopter un état d’esprit positif qui nous amènera naturellement à créer des situations épanouissantes et à attirer des personnes partageant cet état d’esprit. Il insiste sur la nécessité de formuler les choses de façon positive et optimiste, en nous concentrant sur ce que nous voulons. Car, selon cette fameuse loi de l’attraction dont nous parle l’auteur de ce passionnant livre, en nous concentrant sur ce que nous ne voulons pas, nous mettons cette image dans notre esprit, et c’est alors ce que nous allons créer, c’est dans cette direction que va se diriger notre énergie.

En d’autres termes, ce que nous cultivons aujourd’hui sera notre récolte de demain. Notre avenir est donc entre nos mains.

Jack Canfields nous invite à prendre conscience de ce potentiel et à reprogrammer notre subconscient afin de transformer nos pensées, émotions et conditionnements limitants, négatifs et toxiques, en pensées et émotions positives et optimistes qui nous emmèneront alors là où nous voulons vraiment aller. Pour cela, il nous conseille la pratique régulière de la méditation qui nous aidera à nous reconnecter à nous-mêmes et au moment présent.

« Les pensées négatives sont toxiques, et elles ont des effets négatifs sur votre corps. Elles vous affaiblissent, vous font transpirer, provoquent de la tension musculaire, et créent même un environnement plus acide dans votre corps. Elles augmentent la probabilité de cancer et d’autres maladies. Les pensées négatives émettent aussi une vibration d’énergie négative et attirent encore plus d’expériences de la même vibration. D’un autre côté, les pensées positives ont des effets positifs sur votre corps. Elles stimulent la libération d’endorphines dans votre cerveau, réduisent la douleur et augmentent le plaisir. Grâce à elles, vous vous sentirez plus détendu, plus équilibré et plus alerte. De plus, vos pensées positives envoient une vibration d’énergie qui attire encore plus d’expériences positives dans votre vie. »

Ne reste plus qu’à nous faire confiance, à être à l’écoute de nous-mêmes, à nous entourer au maximum de personnes avec lesquelles nous entretenons des rapports positifs, à nous focaliser sur ce que chaque expérience a à nous apprendre, et à oser nous défaire d’automatismes de pensées et d’actions qui entravent notre épanouissement. Vaste programme me direz-vous ! Mais rien d’impossible avec suffisamment de volonté et d’entraînement, et surtout, une expérience de vie grandement meilleure à la clé !

Alors, vous le voyez comment, vous, le verre ?


Mélina Hoffmann

Chronique publiée dans le BSC NEWS MAGAZINE d'Avril 2013 

11 avr. 2013

'La fabrique de malades - Ces maladies qu'on nous invente', Dr Sauveur Boukris



« Dans ce monde médico-industriel, on élargit les limites des pathologies, on médicalise les évènements de la vie et nos émotions, on joue sur nos peurs en dramatisant les enjeux de la politique de santé et les risques de maladie pour nous pousser à consommer davantage de médicaments, on effectue des bilans de santé pour dépister la moindre anomalie, qui sera ensuite source d’examens complémentaires et de traitements supplémentaires, on fabrique des maladies pour créer des malades devenus des consommateurs de soins. »

Depuis quelques décennies, la célèbre formule du docteur Knock « Tout homme bien portant est un malade qui s’ignore ! » semble être devenue le leitmotiv de l’industrie pharmaceutique et autre divers acteurs de la médecine.

Jamais la médicalisation n’avait occupé une place aussi importante et aussi vaste dans nos vies quotidiennes. Dans ce livre au titre choc, le docteur Sauveur Boukris nous montre comment le moindre mal est désormais systématiquement traduit en symptôme voir directement en maladie – chronique si possible ! -, pour devenir la cible d’un traitement médicamenteux. La tristesse prend le nom de dépression, la timidité se change en phobie sociale, l’anxiété en spasmophilie… « Toutes les difficultés de la vie quotidienne sont supposées aujourd’hui appeler une réponse médicale. (…) La médicalisation du mal-être et la psychiatrisation de l’existence sont devenues une réalité. »

Il note également comment la moindre douleur, le plus petit trouble devient prétexte à d’innombrables examens, nous transformant dès lors en malades potentiels. Des douleurs que l’on n’attend parfois même plus pour enclencher la machine médicale puisque de nombreuses pathologies se voient aujourd’hui anticipées par des campagnes de dépistage et autre bilans médicaux sur des individus apparemment sains.


Quelles sont les limites de tels comportements ? Trop de prévention pourrait-il nuire à notre santé ? A quelles dérives l’excès de médicalisation nous expose-t-il ?

La médecine est une industrie comme les autres, avec ses objectifs de rentabilité, ses enjeux, ses stratégies marketing, ses mécaniques, à ceci près qu’elle génère des profits largement supérieurs à la plupart des autres industries. Tant et si bien qu’elle finit parfois par en oublier ce qui devrait être sa préoccupation principale, à savoir l’humain.

Ainsi, l’auteur souligne que le budget consacré au marketing représente souvent le double du budget consacré à la recherche et développement.
Il attire sans langue de bois notre attention sur les différents moyens déployés pour alimenter cette industrie. Il évoque notamment la manipulation de l’opinion publique par la surmédiatisation, la création de fausses revues spécialisées, le recours des firmes pharmaceutiques à des leaders d’opinion pour promouvoir les médicaments qu’elle produit auprès des médecins, ou encore la baisse des seuils de normalité qui fait inévitablement augmenter le nombre de malades potentiels - comme ce fut par exemple le cas avec le cholestérol ou encore l’hypertension artérielle qui a - de ce fait – vu son marché décupler en l’espace de trente ans.

Plus surprenant encore, il nous explique comment certaines maladies seraient créées pour satisfaire à la vente de nouveaux médicaments !
Des révélations plutôt inquiétantes mais nécessaires, qui nous invitent avant toute chose à la vigilance. Il ne s’agit pas de remettre en doute l’apport réel de la médecine et ses bénéfices incontestables, mais bien de nous inviter à ne pas transformer le souci d’une bonne santé en obsession, à ne pas pratiquer le recours systématique et immédiat à la prise de médicaments dès l’apparition du moindre trouble. A ne pas devenir un simple consommateur en somme.

Le docteur Boukris revendique un retour à une médecine plus humaine et individualisée, donnant la priorité à l’individu et non à la maladie, à la santé et non au profit.
Et se souvenir que, comme le disait si justement Alphonse Allaïs :  

« Quels que soient les progrès de la médecine, la mortalité humaine sera toujours de 100%. » !

Mélina Hoffmann

Chronique publiée dans le BSC NEWS MAGAZINE de Mars 2012   

3 avr. 2013

'L'Apothicaire', Henri Loevenbruck




« - Notre première expérience de vie, dans le ventre de notre mère, est une expérience solitaire. Dès lors, toute son existence, on cherche l'Autre. Désespérément. On cherche une âme soeur, une entière compagnie, comme pour soigner cette solitude première, tu comprends ? Et puis les années passent, les illusions s'abîment, et la vie nous apprend à nous préparer à retrouver cette solitude. Ainsi est le sens de la vie : au contact d'autrui, il s'agit d'accepter qu'un jour nous serons seuls à nouveau. Et l'accepter n'est pas une mince affaire, je te l'accorde. Mais je crois y être parvenu. Je suis prêt. »

Il est des livres que l’on oublie aussi vite qu’on les a lus. Certains parviennent à nous tenir en haleine jusqu’à un dénouement souvent décevant. Il en est d’autres dont on tourne péniblement les pages dans l’attente d’un petit quelque chose en plus qui n’arrive pas toujours. Et puis il est des livres, plus rares, par lesquels on se laisse posséder, envahir ; des livres qui nous offrent bien plus qu’un moment d’évasion ou de détente, avec lesquels se tisse un lien étroit et dont l’empreinte résiste au temps.

Nul doute que L’Apothicaire appartient à cette dernière catégorie. Entre le polar, le roman historique, le conte philosophique ou encore ésotérique, Henri Loevenbruck a préféré ne pas choisir, et autant dire qu’il a bien fait !

Nous voilà donc immergés en 1313, dans le Paris médiéval de Philippe le Bel et des Templiers où sévissent luttes de pouvoir et autres querelles théologiques. Par un matin de janvier, Andreas Saint-Loup, fameux apothicaire de la rue Saint-Denis, découvre dans sa demeure une pièce dont l’existence semble avoir échappé à tous ses habitants. Tandis qu’il tente de trouver une explication rationnelle à ce phénomène - rejetant toute interprétation mystique ou religieuse - d’autres évènements étranges se produisent…

Comment des pans du passé peuvent-ils avoir échappé à la mémoire de tous ? Et pourquoi les recherches d’Andreas Saint-Loup semblent tant déranger certains hommes de pouvoirs bien décidés à le faire taire ? Soupçonné d’hérésie et pourchassé par l’Inquisiteur de France, l’Apothicaire décide alors de partir sur les traces de ce mystérieux passé et se lance dans une quête de la vérité qui l’emmènera de Paris au Mont Sinaï, en passant par Saint-Jacques de Compostelle. Tout au long de ce périple qui le mettra face à de nombreux dangers, il pourra compter sur le soutien inconditionnel de son jeune apprenti, Robin, ainsi que sur celui d’Aalis, une petite fille confrontée trop tôt aux désillusions de la vie, dont les deux hommes croiseront le chemin.

Quelques pages suffisent pour se laisser envoûter par la plume fluide et gracieuse de l’auteur, et par ce personnage d’Andreas Saint-Loup auquel on sent bien que l’on va finir par s’attacher malgré la présentation plutôt rugueuse qui en est faite : celle d’un être sombre, peu bavard, impassible, solitaire, provocant, objet d’admiration et de respect. Un homme d’esprit ; être singulier à l’histoire tout aussi singulière. On l’imagine d’ailleurs sans peine cet Apothicaire – de même que l’ensemble des personnages et des lieux évoqués – au gré des méticuleuses et souvent délicieusement métaphoriques descriptions qui parsèment le récit.

« Ses yeux noirs, soulignés de cernes épais, brillaient d'un reflet d'argent, comme si deux petites lunes d'hiver, la nuit de sa naissance, étaient venues se graver à jamais au bord de ses pupilles. »

A mesure que nous voyageons aux côtés de ces trois personnages terriblement attachants, l’auteur s’adresse à nous et nous offre – dans une langue datée et sublimée – de nombreuses digressions philosophiques qui nous emmènent dans les tréfonds de notre être, là où sommeillent nos interrogations les plus existentielles. Une construction narrative qui n’est évidemment pas sans rappeler un certain Alexandre Dumas, auquel Henri Loevenbruck multiplie les clins d’œil.

« Ce besoin d'amour et de fraternité qui étreint même le plus vil des hommes n'est-il pas la preuve de notre inextinguible quête d'un Autre qui nous fasse oublier que nous ne sommes qu'un ? (…) Et quand bien même on ne la trouve jamais vraiment, on continue, pourtant, de chercher jusqu'au dernier instant cette personne qui n'existe pas, comme la promesse d'un antidote qui saurait panser toutes les plaies de l'existence. »

L’Apothicaire fait partie de ces livres dont on aime relire des passages, certains pour la sagesse qui s’en dégage, d’autres pour la douloureuse réalité qu’ils expriment et à laquelle il est parfois nécessaire de se reconnecter ; d’autres enfin pour la simple beauté de mots juxtaposés dans une alchimie parfaite. C’est à se demander si Henri Loevenbruck écrit avec un stylo ou avec un pinceau ! En tout cas, il est certain qu’il est ici question d’Art, et le plaisir qu’a pris l’auteur à l’écriture de ce livre est palpable et nous contamine jusqu’à un dénouement surprenant.

Un dénouement en points de suspension toutefois, car si le livre se termine, il n’en finit pas moins de nous hanter, point de départ de nombreux questionnements sur le sens de la vie, la solitude, l’amour, ou encore la mélancolie. Et si, à trop chercher quelque chose ou quelqu’un qui, bien souvent n’existe pas, nous finissions par nous perdre nous-même ? Et si, comme Andreas Saint-Loup, à force de chercher à comprendre tout ce qui nous entoure, on passait à côté de soi ?

L’Apothicaire est une œuvre érudite et passionnante - tant d’un point de vue intellectuel qu’émotionnel – qui nous plonge dans une intrigue palpitante derrière laquelle se dessine, en filigrane, une quête philosophique et spirituelle des plus contemporaines. Un immense coup de cœur.


Mélina Hoffmann
Chronique publiée dans le BSC NEWS MAGAZINE de Décembre 2011   

Découvrez mon interview d'Henri Loevenbruck ICI.